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Nettoyage du four de potiers

A la suite de l’achat par la municipalité de la propriété voisine de la maison des potiers, récemment restaurée et ouverte au public, l’association Les amis des potiers de Pabu avait prévu plusieurs chantiers de nettoyage du four qui se trouve sur ce terrain.

Nous avions déjà connaissance de ce four, car une partie était encore visible il y a une vingtaine d’années, mais, en raison du défaut d’entretien par les propriétaires privés, la végétation avait repris ses droits, et le four était totalement invisible.

Le 25 mai dernier, une quinzaine de bénévoles, membres de l’association, s’est mise au travail pour dégager la végétation touffue qui masquait le four. Après trois heures de travail, le résultat était très satisfaisant pour permettre d’avoir une idée des dimensions de ce dernier four pabuais resté encore debout. C’était un four communautaire au vu de sa taille, et on pouvait y tenir debout. On sait, par les audiences du sénéchal, juge de la juridiction de Munehorre, qu’une rixe éclata dans un four entre trois potiers en 1776, ce qui prouve la taille des fours.

Un deuxième chantier a été programmé ce jour, toujours avec des bénévoles de l’association. Cette fois, il s’agissait de dégager la terre accumulée au fil des années par la décomposition des végétaux. De nombreuses pierres du four ont été dégagées au râteau et à la truelle, et le maximum de racines a été supprimé. Un escalier sur le bord du four a été identifié ; il devait servir aux potiers à monter sur l’édifice.

Le trou à fumée a été dégagé à l’arrière du four, et un « dépotoir » situé juste à côté, dont nous supposions l’existence dans cet endroit, a été mis à jour permettant de trouver de très nombreux tessons de poteries, dont certains de grandes dimensions. Ces tessons nous ont permis d’identifier des modèles de poteries que nous ne connaissions pas encore. Tous ces tessons vont être répertoriés pour les plus intéressants, car ils proviennent manifestement des ateliers pabuais du fait de l’endroit où ils ont été trouvés.

Il est difficile de dater l’âge de ce four communautaire, mais il a sûrement cessé son activité à la fin du XIXe siècle, le travail des potiers déclinant et s’éteignant complétement au début de la Première Guerre mondiale.

L’association va maintenant contacter le SRA (service régional d’archéologie) pour demander le passage d’un technicien, ou obtenir des renseignements pour tenter de pénétrer à l’intérieur du four sans causer de dommages à la structure.